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Le 8 Mars 2012

 

En ce jour particulier, journée de la Femme, nous allons exceptionnellement faire une pause dans notre palpitante histoire et allons nous attacher à connaître un peu mieux nos personnages féminins, à cerner leur personnalité complexe. Nos lecteurs comprendront l’importance de cet intermède, nécessaire dans une histoire aussi compliquée dont on a du mal à imaginer la suite, et à fortiori la fin.

8 Mars oblige, ces dames sont, coïncidence, au nombre de huit.

 

Tout d’abord, la doyenne, Mamie Grimolle :  

Experte en pâtisserie, elle a voué sa vie à son mari Georges, et à ses deux garçons, Jules et Gaston. Mais … elle vécut une autre vie avant, une vie où elle rencontra et aima Chico.

Lucienne, jeune fille convenable, élevée dans le respect du travail, de la famille, rencontra Chico, vagabond désargenté venu d’on ne sait où. Celui-ci se fit embaucher dans l’entreprise du père de Lucienne,  Armand Talaud, qui oeuvrait dans le bâtiment. Après la guerre, cette activité rapporta beaucoup.

Lucienne Talaud ne tarda pas à s’amouracher de Chico, ce que bien entendu virent d’un très mauvais œil les parents de Lucienne. Chico, un beau jour, la laissa éplorée et enceinte. Ses parents la chassèrent quand ils s’aperçurent que Chico n’était pas ce qu’il disait être.

Lucienne rencontra Georges quelques années plus tard, alors qu’elle n’avait ni revenus ni boulot. Georges accepta de reconnaître Gaston. Jules naquit de leur union.

Lucienne resta malgré tout très attachée à Chico, et n’éprouva jamais vraiment de sentiments pour Georges. C’est la raison pour laquelle elle eut toujours une préférence pour son ainé, même s’il se montrait, enfant, bizarre parfois. Elle fut très déçue lorsqu’il lui présenta Mauricette, et qu’il ne montra aucune ambition professionnelle.

Ce sont les enfants de Gaston qui lui donnèrent ce surnom ridicule.

Son mari décédé, elle espéra toujours revoir Chico une dernière fois, Chico dont elle n’avait plus de nouvelles depuis longtemps…

 

Ensuite,  Mauricette Marronnier, l’épouse de Gaston.

Que dire de Mauricette ? Femme sans grande personnalité, mais à sa décharge, elle eut neuf enfants et des poussières. Elle n‘a jamais travaillé et elle en fit voir de toutes les couleurs à Gaston. Elle regretta de ne pas avoir épousé le beau Jules, qui lui, réussit dans la vie. Elle aurait voulu épater sa famille, mener la grande vie. Mais c’est Gaston finalement qu’elle choisit, si l’on peut dire, étant donné qu’elle tomba enceinte bien avant leur mariage.

Sa vie fut une suite de désillusions, de déceptions. Même la maternité ne lui apporta que peu de satisfactions : trop de travail à la maison, peu d’amis, peu de distractions. Gaston n’était pas très liant. Même ses collègues de travail le trouvaient triste et ennuyeux.

Les seuls plaisirs de Mauricette étaient les longues conversations qu’elle avait avec son amie Martine, et les romans d’amour qu’elle lisait en cachette, parce que cela agaçait Gaston.

Elle aurait aimé avoir un chien, afin de lui tenir compagnie pendant la journée, lorsque les enfants étaient absents. Mais Gaston n’en voulait pas. Il ne voulait rien. Il n’avait aucune ambition.

Elle avait raté sa vie, se disait-elle.

  

L’amie proche du couple, Martine Clafoutis.

Plutôt bigote, Martine n’est pas vraiment ce qu’elle paraît être. Malgré une vie de frustrations et de privations, dévouée corps et âme à Gaston. Croyante, bien sûr, mais au fond d’elle, elle rêve d’amour et d’aventures. C’est pourquoi l’histoire racontée par Mauricette sur le véritable père de Gaston l’a émoustillée. Elle est persuadée qu’elle pourrait rendre heureux Gaston et qu’ils pourraient avoir une vie passionnante ensemble.

Malgré son amitié pour Mauricette,  elle lui en veut d’avoir accablé la vie de ce pauvre bougre, et de s’être laissé faire 9 gosses.

Elle adorerait rencontrer le père naturel de Gaston, Chico, et se dit que cela pourrait mettre un peu de piquant dans leur vie monotone et routinière.

  

Muguette Pervenche, l’accorte assistante du professeur Taloche.

Une femme qui n’a jamais eu de chance. Fiancée une première fois à un jeune homme de bonne famille, elle crut avoir tiré le gros lot. Hélas, le jeune homme l’abandonna trois jours avant le mariage.

Les hommes rencontrés ensuite ne s’avérèrent pas plus sérieux, et profitèrent d’elle.  Muguette finit par rencontrer Taloche, vague ami de ses parents, et donc beaucoup plus âgé qu’elle. Celui-ci se prit de pitié pour elle, et la prit sous son aile. Un véritable père …

  

Germaine Cassoulet, la régulière de Marcel, le journaliste bien mystérieux.

C’est  la femme la moins féminine de notre brochette de personnages. Femme de caractère, adepte de la chasse et du bricolage, elle a toujours refusé d’accompagner Marcel dans les mondanités incontournables dans sa profession. Elle n’a jamais soutenu son mari, même pendant sa période noire, lorsque Bourdin lui fit des crasses et lui piqua son boulot. En fait, elle se fiche complètement de son mari, mais sait cependant profiter de son compte en banque confortable.

Germaine n’est malheureusement pas fidèle, et apprécie les petits jeunes ; elle a rencontré Benjamin, neveu d’une vague relation, lors d’une partie de chasse et a tout de suite pensé qu’elle pouvait en faire son jouet.

Cependant, le fait que Marcel fasse la une de cette manière la perturbe, elle qui tient par-dessus tout à sa tranquillité.

  

Arlette Pairedefaisse, la secrétaire particulière du  journaliste Jean-Jacques Bourdin.

Elle aime l’argent, c’est indéniable. Jeune fille, elle n’a pas eu les moyens de faire des études. Elle a réussi grâce à son physique agréable et à son caractère, disons, liant (et conciliant).

Féminine jusqu’au bout des ongles, ses principales préoccupations sont l’ordonnance de son chignon, coordonner ses vêtements avec ses escarpins, faire les boutiques de luxe, se rendre dans des endroits chics au bras de quelque bellâtre au portefeuille bien rembourré, et passer ses vacances au soleil.

Cela-dit, elle effectue son travail de manière impeccable, car elle aime que les choses soient bien faites.

Et elle aime par-dessus tout faire plaisir à son patron, envers qui elle se montre très très reconnaissante.

  

Suzanne Flajolet, personnage dont on ne sait pas grand-chose.

Stagiaire à la radio, Suzanne est militante, syndiquée, féministe, elle va régulièrement manifester pour des causes diverses, elle ne se laisse pas faire par Arlette et la méprise.

Coté privé, elle vit une relation avec un jeune homme, musicien à ses heures, mais elle refuse qu’il vienne s’installer chez elle. Chacun chez soi, c’est le secret d’une relation épanouie, dit-elle souvent.

C’est une jeune femme qui sait ce qu’elle veut, et surtout ce qu’elle ne veut pas. Elle ne doit qu’à elle-même le fait d’avoir trouver ce job, elle est ambitieuse et travailleuse. Elle a demandé une entrevue à J.J. Bourdin il y a quelques jours. En effet, son stage se terminant bientôt, elle souhaite être embauchée définitivement. Mais pas à n’importe quelles conditions. Elle veut, ainsi qu’Arlette et que toutes les femmes qui gravitent autour du patron, des horaires aménagés, un bureau pour elle seule, un téléphone de fonction ainsi qu’une prime de rendement.

Toute cette histoire autour d’un éventuel enlèvement de Mr Bourdin la contrarie fort, puisque cela fait passer ses propres projets au second plan.

  

Et enfin, un personnage secondaire mais bien présent, Huguette Hautroux, voisine des Marronnier.

Etrange femme, bizarre. On ne sait rien de sa vie, elle semble cacher quelque chose. Elle surveille constamment ses voisins, afin de s’assurer que personne le l’épie et ne cherche à découvrir son secret.

Mais quel est donc son secret ?

  

Cela dit, il existe un neuvième personnage féminin dans cette histoire : l’autrice. Et en cette journée des femmes, elle demande la permission de faire une déclaration à l’intention de toutes les femmes, opprimées, spoliées, exploitées.  Et Dieu sait s’il y en a !

 « Ne vous laissez pas faire, les filles, ne vous laissez pas faire par vos maris, vos patrons, votre banquier, votre facteur … Refusez la dictature, le monde est mené depuis toujours par des machos incompétents, des petits chefs de pacotille, des manipulateurs, des mâles en culotte courte …

Regardez-donc celui qui nous gouverne actuellement, il n’est pas clair dans sa tête, c’est indéniable ! Quels frustrations, quelles humiliations a-t’il subi enfant, pour nous le faire payer aujourd’hui ?

Restez rebelles, les filles, sachez dire non, sachez garder votre intégrité, ne vous laissez pas acheter, embobiner par de belles paroles ! Toutes avec moi … »

Tag(s) : #LES AVENTURES EPATANTES DE GASTON MARRONNIER
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